Nouvelle étape à Rome pour la cause de béatification de Pierre Goursat

neg022-_2

La cause de béatification de Pierre Goursat, fondateur de la Communauté de l’Emmanuel, est désormais dans sa phase romaine. Le 15 novembre 2016 elle a été introduite à la Congrégation pour la cause des Saints.  I.MEDIA a interrogé le Père Francis Kohn, postulateur de la cause de béatification.

La phase romaine a été ouverte ce matin, que va-t-il se passer maintenant ?

Ce matin, ont été ouvertes par le Chancelier de la Congrégation des causes des saints, les caisses de documents recueillis lors de l’enquête diocésaine (environ 12.000 pages). Tous ces documents vont d’abord être reliés sous forme de volumes, entre 30 et 40, afin que soit effectuée l’étude de validité qui doit vérifier qu’il n’y a pas de vice de forme dans la procédure lors de l’enquête diocésaine à Paris.
Après validation du dossier, un relateur sera officiellement nommé qui sera la personne de référence pour le postulateur, une sorte de directeur de thèse, durant toute la durée de la rédaction de la Positio, une synthèse de 500 à 1.000 pages environ. Celle-ci comprendra deux parties : l’une historique, l’autre théologique.
Une fois la synthèse écrite, elle sera alors étudiée par diverses commissions de théologiens, puis de cardinaux, et enfin remise au pape pour l’approbation de la réputation de sainteté et de l’héroïcité des vertus du Serviteur de Dieu. Au terme de ce long processus, le pape pourra déclarer Pierre Goursat vénérable.

Vous avez connu Pierre Goursat en 1969 et vous avez été l’un de ses plus proches collaborateurs, quels souvenirs gardez-vous de lui ?

Un certain nombre de choses ont déjà été écrites sur lui. Mais ce qui frappe dans la vie de Pierre Goursat est son humilité et sa charité. Deux vertus qui sont par ailleurs ressorties lors de l’élaboration du dossier.
Malgré sa faiblesse physique – il a été malade toute sa vie – il a toujours été animé d’une grande espérance alors qu’il a traversé, comme beaucoup, la crise de l’Eglise de l’entre-deux guerres et de l’après Concile Vatican II (1962-1965). Durant toute son existence, après sa conversion à 19 ans, il a cherché à vivre une vie cachée d’adorateur et d’évangélisateur avec le choix de rester laïc.
Il était aussi animé d’une grande compassion et d’un très grand amour pour les pauvres. Leur accueil était l’une de ses priorités. Il voulait toucher les gens les plus éloignés de l’Eglise et mettre en application les orientations du Concile Vatican II en travaillant humblement au renouvellement de l’Eglise dans la dimension spirituelle, liturgique et évangélisatrice.

Pourquoi avoir introduit sa cause de canonisation ?

La première chose importante est de rappeler que Pierre Goursat était un laïc ayant vécu une vie simple, profonde, totalement donnée au Seigneur, au service de l’Eglise. Celle-ci cherche aujourd’hui des figures de saints laïcs à montrer en exemple à l’ensemble des baptisés. Pierre Goursat a été un pionnier de la mise en œuvre des grandes intuitions de Vatican II et a beaucoup travaillé à la formation d’une nouvelle génération de laïcs mais aussi de prêtres.
Il y a une grande actualité du message simple et humble qu’il a mis en œuvre en fondant une communauté qui comprend tous les états de vie et promeut la communion entre les familles, les prêtres et les consacrés. Il a su ainsi fédérer autour de lui des gens très différents. Dans le même temps, il a insufflé aux membres de la Communauté de l’Emmanuel et de la Fraternité de Jésus ce désir de servir au cœur de l’Eglise et de contribuer à son renouveau spirituel et missionnaire.

Propos recueillis à Rome par Mathilde Faivre d’Arcier, I.MEDIA


En savoir plus sur Pierre Goursat

Consultez la page dédiée à Pierre Goursat et à sa cause de canonisation.

Site Pierre et ses freres

Recommandez cet article à un ami

sur Facebook
par Whatsapp
par mail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *